09
2019
Le bruxisme n’est pas une dystonie.
C’est une praxie involontaire le plus souvent nocturne.
On distingue :
• le bruxisme centré (serrement des mâchoires)
• le bruxisme excentré (grincement des dents par frottements consécutifs à des mouvements de propulsion et de rétropulsion mandibulaire) beaucoup moins fréquent.
Le bruxisme entraîne une abrasion dentaire et peut-être responsable d’une atteinte parodontale avec mobilité et perte dentaires.
Il génère une hypertrophie des muscles élévateurs de la mandibule et notamment des muscles masséters et temporaux avec myalgies, contractures matinales, retentissement esthétique, possibilité de blocage du canal de Sténon à l’origine d’une parotidite ou d’une sialodochite, usure à long terme des surfaces articulaires condylo-temporales.
Les douleurs des articulations temporo-mandibulaires sont constantes chez ces patients.
L’étiologie du bruxisme n’est pas claire.
L’hypothèse psychologique est parfois retenue.
Une autre hypothèse serait liée à un conflit occlusal mais le rétablissement d’un bon équilibre occlusal n’améliore pas systématiquement les patients.
Pour certains auteurs il existe une prédisposition génétique.
Les différentes prises en charge sont :
• les gouttières occlusales,
• les meulages dentaires
• la kinésithérapie mandibulaire
• les myorelaxants
• la psychothérapie
• les antalgiques oraux,
mais aucune n’améliore correctement le patient.
La toxine agit constamment sur les douleurs, améliore l’ouverture buccale et diminue l’hypertrophie massétérine.
Elle permet de rétablir une puissance musculaire normale des muscles masséters et/ou temporaux avec rétablissement de l’équilibre musculaire entre les muscles élévateurs et les muscles abaisseurs de la mandibule.
Nous injectons la toxine dans les masséters et/ou temporaux.
Les injections peuvent être espacées de 5 à 6 mois.
Les effets secondaires sont très rares et sont ceux liés à l’injection des masséters avec risque de diffusion aux muscles de la face.
Mes interventions, avant / après