09
2019
Le blépharospasme est le clignement excessif et involontaire, voire la fermeture complète, des deux paupières.
Il peut débuter par une augmentation occasionnelle du clignement des paupières sur un œil ou sur les deux.
Il peut se manifester également au début de son évolution par une difficulté à maintenir les yeux ouverts.
Enfin, une sécheresse oculaire ou une très grande sensibilité à la lumière (photophobie ) sont des symptômes habituels chez les patients atteints de blépharospasme.
L'évolution de la pathologie est le plus souvent marquée par une augmentation de la fréquence des spasmes des paupières qui peuvent devenir constants.
Avec l'évolution, les périodes de relâchement se réduisent le plus souvent.
Dans des cas plus rares, ces spasmes finissent par atteindre un plateau et n'évoluent plus.
Longtemps considéré comme une pathologie psychiatrique, le blépharospasme essentiel banal, décrit pour la première fois en 1985 dans une revue américaine, débute le plus souvent à partir de 50 ans et est trois fois plus fréquent chez la femme que chez l'homme.
Son diagnostic est uniquement clinique, il n'existe pas de test spécifique.
Le plus souvent, en début d'évolution, les patients ne consultent pas le médecin puisqu'ils pensent que leur problème n'est qu'un tic.
Avec l'augmentation de la durée et de la fréquence des spasmes, les patients arrivent à une "cécité fonctionnelle ".
Ils présentent, de plus, des difficultés à lire, à parler, à se nourrir ou à réaliser toute autre activité de la vie quotidienne.
Le traitement du blépharospasme est actuellement centré sur les injection de toxine botulique. Elles sont réalisées dans les muscles orbiculaires pour les affaiblir temporairement et permettre la diminution et/ou la suppression du spasme.
Cet effet est toujours temporaire et dure le plus souvent un trimestre.
Il sera donc indispensable de réitérer ces injections pour maintenir l'efficacité.
Il sera réservé aux patients qui ne répondent pas correctement au traitement par injection de toxine botulique.
La chirurgie consistera alors à réséquer de manière totale ou partielle les muscles responsables de la fermeture des yeux, c'est-à-dire essentiellement le muscle orbiculaire.
Cette chirurgie pourra être complétée par des injections de toxine botulique.
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