09
2019
Le spasme est responsable d'une fermeture involontaire de l'œil.
Il est caractérisé par des contractions musculaires involontaires cloniques, parfois toniques, synchrones, intéressant le territoire du nerf facial ipsilatéral.
Les clonies surviennent de façon paroxystique et persistent pendant le sommeil.
Cette contracture paradoxale consiste en un mouvement de fermeture de la paupière associé à une élévation du sourcil par contraction du muscle frontal.
A ce « clignement » de l'œil se surajoute une déviation de la bouche et de l'aile du nez.
Il est relativement facile de le différencier des autres mouvements anormaux de la face que sont le blépharospasme, les tics faciaux ou encore les myoclonies.
Une fois le diagnostic clinique établi, une IRM cérébrale doit être réalisée pour éliminer une lésion de la VIIème paire crânienne et permettre la mise en évidence d’une boucle vasculaire à l’origine du conflit vasculo-nerveux, cause la plus probable de son hyperexcitabilité.
Le spasme de l’hémiface peut être post paralytique, les contractions musculaires sont alors syncinétiques.
Différentes thérapeutiques peuvent être proposées :
La toxine botulique est actuellement le traitement de première intention du spasme de l’hémiface.
Les injections sont réalisées au niveau du muscle orbiculaire des paupières en 3 points supéro-externe, inféro-externe, inféro-interne parfois remplacé par un point supéro-interne.
Lors des séances ultérieures d’autres muscles pourront être injectés: le grand zygomatique, les peauciers.
Il n’existe pas de dose définie, celle ci reste variable en fonction de l’expression clinique des spasmes et de la réponse individuelle au produit.
Les schémas thérapeutiques seront à moduler en fonction de chaque patient: ne pas dépasser par site 7U de Xeomin® ou 20 U de Dysport®.
Les effets secondaires locaux observés sont rares et toujours transitoires. Ils peuvent être gênants pendant une période d’environ trois semaines:
Il faut alors, lors des séances suivantes, modifier les doses ou les points d’injection.
Les séances d’injections sont pratiquées tous les trois mois, mais peuvent être plus espacées, deux séances par an pouvant suffire dans certains cas.
L’amélioration apportée par cette technique est très bonne et est de 90 % en moyenne.
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